Planet of Lana avait attiré mon attention à la sortie du premier trailer de gameplay il y a presqu’un an déjà. Le premier jeu de Wishfully présentait déjà sa délicate patte graphique et son gameplay malin. Le jeu avait offert une courte démo lors d’un Steam Neo Fest qui avait fini de convaincre grand nombre de joueurs. Il est désormais temps de plonger au cœur de la version complète et de résoudre les énigmes de Novo. Embarquement immédiat pour cette fable extra-terrestre !

Lana et Mui partent en vadrouille

Si vous avez joué à la démo de Planet of Lana et que vous vous êtes demandé quel était le vrai sens de l’aventure de Lana et Mui, soyez rassurés sur le fait que le jeu complet donne le contexte avant que le segment d’essai ne repointe le bout de ses pixels. Pour les moins curieux qui n’avaient pas encore tenté l’aventure, on y controle Lana, jeune fille qui part à la recherche de ces proches après un évènement déroutant. Peu après son départ, sa route croise celle de Mui, petite bestiole trop mignonne avec qui elle formera rapidement une belle équipe. L’un pourra aider l’autre dans les phases d’infiltration et chacun obtiendra de nouvelles aptitudes au fil de leur progression. 

Si vous avez joué à Limbo et/ou Inside, vous retrouverez rapidement vos marques dans Planet of Lana. Les deux jeux de Playdead ont clairement marqué l’histoire des jeux indépendants et on retrouve ici certains de leurs marqueurs. Mais l’oeuvre de Wishfully se démarque par un environnement fortement teinté de science-fiction mais surtout rempli de couleurs. Se promener sur Novo, la planète du jeu, est un pur bonheur contemplatif. La progression est en 2D mais la profondeur de champ permet aux développeurs d’ajouter de nombreux petits détails qui rendent leur monde extrêmement vivant. 

Des puzzles environnementaux

Le gameplay du jeu de Wishfully vous demandera de vous cacher de robots de surveillance, de bouger des blocs de l’environnement pour en faire des plateformes, de guider Mui pour qu’il puisse sectionner des câbles pour en faire une corde… Et bien d’autres choses ! Planet of Lana nous emmène à travers différents biomes dans lesquels apparaissent de nouvelles mécaniques à combiner avec les précédentes. La difficulté des puzzles reste plutôt abordable. Les ennemis ont un chemin prédéfini facile à voir, les indications des contrôles sont activées par défaut pour nous rappeler quel bouton utiliser et les phases de plateforme sont bien exécutées. On précipitera parfois Lana vers une mort par chute d’une plateforme un peu haute mais les points de contrôles étant nombreux et bien placés, cela ne génèrera aucune frustration. Quelques phases de QTE pourront un peu surprendre mais leur placement a du sens dans l’action. Elles sont cependant désactivables si vous préférez vous en passer. 

La progression dans le jeu est très satisfaisante, les mécaniques et l’histoire se présentent sans aucun texte, uniquement via des actions ou des éléments à observer. Lana et Mui communiquent dans une langue inventée pour le jeu mais on comprends vite leurs interactions. On pourra même finir par apprendre quelques mots utiles du duo et c’est amusant de s’en rendre compte. Entre les puzzles, les zones que l’on explore sont souvent calmes, ils permettent de profiter des environnements variés et surtout de prendre conscience que la mission dans laquelle on s’est embarqué est peut-être bien plus vaste qu’un sauvetage d’une personne ou deux. 

Une merveilleuse aventure

Vous l’aurez compris, Planet of Lana brille par son gameplay et sa narration environnementale qui est servie par une ambiance graphique incroyable. Le style sans bordure offre une douceur extraordinaire aux personnages et aux lieux que l’on visite. Le contraste avec le danger qui rode potentiellement à chaque écran suivant est intense et permet de créer de belle émotions. Le jeu nous emporte dans une spirale incroyable dont on a pas vraiment envie de sortir. Les animations des personnages sont impeccables et malgré la barrière de cette langue que l’on ne connait pas, on comprend les intentions et impressions des personnages par leur gestuelle. Les musiques de Takeshi Furukawa (oui oui, le même qui avait signé l’OST de The Last Guardian) nous portent encore plus au cœur de la découverte de ce monde intrigant et fascinant où l’on ne voit finalement pas le temps passer. Comptez entre 4 et 6 heures pour compléter l’aventure, selon votre façon de jouer et vos habitudes avec les énigmes.